Santorin fait partie des Cyclades, ces îles à l'architecture bleue et blanche qui font rêver les touristes… Notre équipe est partie en reportage entre avril et mai sur cette île pour vous en révéler tous les secrets et vous donner un avis objectif : île paradisiaque ou cliché à ciel ouvert ?
Jour 1 : des petites ruelles magnifiques
Le premier jour, notre équipe s’est promenée dans les petites ruelles authentiques de Fira. Et après avoir rejoint la place principale (κεντρικη πλατεία), nous avons tout simplement été éblouis par la vue magnifique sur les archipels d’îles qui se trouvent en face. Nous avons profité de cette vue de carte postale jusqu’au coucher du soleil et nous ne l’avons pas regretté. Depuis les hauteurs de Fira, nous avons ressenti une sérénité utopique, avec les quelques touristes qui étaient eux aussi fascinés. Lorsque le soir tombe et que l’île se pare d’un voile sombre, les petites maisons éclairées nous plongent dans une ambiance romantique et apaisante. Nous en avons profité pour aller commander des souvlakia à deux pas de Agios Minas, (Ιερός Ναός Αγίου Μηνά), que nous avons visité en attendant la préparation de notre repas.
Jour 2 : visite des sites principaux
Pour notre deuxième jour, nous nous sommes rendus au site archéologique d'Akrotiri (Αρχαιολογικός Χώρος Ακρωτηρίου), et nous avons été stupéfaits par les anciennes constructions conservées. Ensuite, nous avons voulu accéder à la plage d'Akrotiri, mais une partie de notre équipe ne s’est pas rendue jusqu’à la mer, le vent était trop fort. Nous sommes pourtant habitués au mistral de Marseille, mais seuls deux vaillants membres de notre équipe sont parvenus jusqu’à cette plage au sable rouge.
Nous avons alors repris le bus jusqu’à Kamari et nous avons mangé au restaurant Almira, qui était noté comme étant le meilleur de cette partie de l’île. Nous avons commandé des spécialités comme des calamars grillés, du poulple, de la fava (purée de pois cassés), de la salade grecque xoriatiki et d’autres mets des cyclades. Notre équipe étant habituée à manger grec, nous pouvons vous affirmer avec toute objectivité qu’en effet, la cuisine était excellente. Si vous vous rendez à Santorin, nous vous recommandons ce restaurant au bord de mer et aux prix tout à fait abordables.
Jour 3 : Oia, un avis mitigé
Notre équipe s’est également rendue à l'extrémité nord-ouest de Santorin, dans la ville de Oia, qui fait rêver les touristes sur les réseaux sociaux. Bien que l’on retrouve tout le charme de Santorin dans les ruelles à pavés et les petites boutiques touristiques, nous avons quelque peu été déçus par cet endroit. Et pour cause, les nombreux touristes qui font littéralement la course « aux meilleures photos ».
Nous avons également croisé plusieurs célébrités grecques qui buvaient leur café dans des bars, aux côtés des touristes. A Oia, chacun peut se forger une identité de star et pendant quelques minutes, prendre des photos dignes de la couverture d’un magazine de mode, sans avoir besoin de rajouter un fond. Nous sommes finalement retournés à Fira pour retrouver notre tranquillité et profiter du magnifique coucher du soleil.
Jour 4 : un volcan pas comme les autres
Pour notre quatrième jour, nous avons descendu les 600 marches taillées dans la pierre et atteint le petit port de Fira. Nous avons pris un voilier qui nous a emmené sur une des petites îles où se trouve le volcan (Θόλος Ναυτίλος). Nous avons été accompagnés par un guide qui parlait 4 langues et qui nous expliquait l’histoire du volcan et de l’île. Et lorsque l’un des touristes a douté de la véracité de ce volcan (ne vous attendez pas à voir de la lave), il a pris une pierre et l’a placée dans le sol. En nous la présentant, elle était bouillante. Le volcan était bien à cet endroit précis.
Après avoir pris des photos de cet endroit unique au monde, le voilier nous a conduit près des sources chaudes, où la couleur de la mer prend une couleur orangée. Il s’agit de la chaleur émise par le volcan, qui se déverse dans la mer. Nous avons eu le choix de nous baigner jusqu’aux sources chaudes, où la mer prend une dizaine de degrés supplémentaires à cet endroit précis. Encore une fois, seules les deux vaillantes personnes de notre équipe ont tenté l’expérience et je vous prie de croire que l’écart de température de l’eau était à la limite du supportable au mois de mai. Frileux s’abstenir !
Jour 5 : la Grèce comme on l’aime
Pour notre dernier jour, nous avons fait le choix de chercher des endroits peu connus, pour découvrir une autre facette de l’île, celle des habitants et non pas des touristes. En bus, nous nous sommes rendus dans le village de Pyrgos. Après avoir apprécié notre balade dans les ruelles bleues et blanches, nous avons bu des cafés et thés, et avons goûté des glyka tou koutaliou traditionnels (fruits confis au sirop) à Brusco, un charmant bar du village. A cet endroit, nous avons retrouvé tout ce qui fait le charme de la Grèce….des petites ruelles pavées, aux habitants qui nous saluaient, dont une petite grand-mère qui nous a même souhaité une bonne journée en cuisinant sur sa terrace.
Jour 6 : un dernier jour plein de découvertes
Pour notre dernier jour, nous sommes restés à Fira et avons recherché une boulangerie traditionnelle pour goûter des gateaux. Nous avons trouvé notre bonheur chez Erotokritos Bakery, qui proposait des baklavas et autres gâteaux délicieux. En début de soirée, nous avons mangé chez Katerina, et nous avons pu passer une excellente dernière soirée en musique.
Chaque expérience de voyage est différente mais si nous pouvons vous donner un conseil sur Santorin : évitez les périodes de haute saison et les endroits trop touristiques. Santorin est un cliché à ciel ouvert, mais dans le bon sens du terme, puisqu’on a l’impression de connaître par coeur ces magnifiques paysages, à force de les voir sur les réseaux sociaux. Si vous avez la chance de découvrir le vrai visage de Santorin, celui des locaux, vous serez émerveillés par leur gentillesse et leur bonne humeur ensoleillée. Souvent perçue comme une île "trop touristique", Santorin ne perd pas de son authenticité et c'est ce qui fait sa force. Enfin, le service des transports est très bien organisé, nous avons parcouru l’île en bus.