Le 28/02/2025 à 18 heures, un rassemblement émouvant a eu lieu sous l’ombrière du Vieux-Port à Marseille. Un moment suspendu dans le temps. Des Grecs, des Marseillais et des citoyens venus de divers horizons se sont réunis pour rendre hommage aux 57 victimes du tragique accident ferroviaire survenu il y a deux ans à Tempi, en Grèce.
Ce rassemblement s’inscrivait dans un mouvement mondial. Partout en Grèce et à l’étranger, des manifestations ont eu lieu avec un slogan puissant : « Je n’ai pas d’oxygène », réclamant justice pour ces vies brisées. À Marseille, le message résonnait avec une particularité émotive, un cri collectif qui alliait douleur et espoir. Le slogan « De Marseille à Athènes, je n’ai pas d’oxygène », symbolisait cette fraternité entre les deux villes unies dans la mémoire et la souffrance.
Les participants ont brandi des panneaux où figuraient les noms des victimes, avec la promesse de ne jamais les oublier.
Un discours, prononcé en grec et en français, a rythmé ce moment de mémoire, une traduction symbolique de la souffrance partagée. Parmi les mots prononcés, ceux de Kazantzakis ont résonné comme une invitation à l’action, à l’espoir : « Η δικαιοσύνη δεν θα έρθει μοναχή της, δεν έχει πόδια. Εμείς θα τη σηκώσουμε στους ώμους μας και θα τη φέρουμε », soit : « La justice ne viendra pas seule, elle n’a pas de jambes. Nous la porterons sur nos bras et nous l’amènerons. » Ces mots ont symbolisé un appel à l’engagement collectif, à la détermination pour que la vérité sur ce terrible accident éclate enfin.
Ce rassemblement n’était pas seulement une commémoration. Il était un acte de résistance, une demande claire de justice. Sous l’ombrière, baignée dans une lumière douce, les visages marqués par l’émotion se sont rassemblés autour d’un combat commun. Une participante tenait un drapeau grec avec une bougie allumée. Ce moment était un hommage à la fois intime et universel, où la douleur se transformait en solidarité, et où la promesse de ne pas oublier se faisait entendre avec force.
Deux ans après la tragédie, Marseille se souvient et va au-delà du souvenir. Le rassemblement sous l’ombrière a été un moment de réaffirmation : la douleur et l’injustice ne doivent pas sombrer dans l’oubli. Ce n’est pas seulement un hommage aux 57 victimes, mais un appel à l’action, à la quête de vérité et de justice. À travers ce geste de solidarité, les participants ont montré que, tant que la justice ne sera pas rendue, la lutte pour la mémoire et la vérité continuera de rassembler les peuples, de Marseille à Athènes.