Cet été la France accueillera les Jeux Olympiques. En attendant leur coup d’envoi, les festivités ont déjà commencé à travers l'hexagone. Pour cet événement les clins d'œil à la Grèce et à l’art Antique se multiplient.
Ces huit statues installées fin avril sur l'esplanade du J4 devant la Villa Méditerranée à Marseille sont l'œuvre de l’artiste marseillais Laurent Perbos. Elles sont de couleurs différentes et représentent, vous l’aurez compris, la déesse de l’amour, de la beauté et de la fécondité tenant chacune une flamme olympique. Elles ont désormais pris leur place dans les huit communes traversées par le relais de la flamme à savoir : Aix, Cassis, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Les Pennes Mirabeau, Arles, Istres, Eygalières et bien entendu Marseille.
Une neuvième statue est exposée à l’entrée de l’hôtel du département.
Ce n’est pas la première fois que Laurent Perbos s'inspire de l’art antique ; on peut d’ailleurs retrouver une exposition similaire aux Vénus à la flamme sur la façade de l’Assemblée Nationale à Paris toujours pour l’occasion des jeux olympiques. Prénommée “La beauté du geste”, cette exposition de six Vénus toujours de couleur différentes arborent chacune une discipline présente aux compétitions des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Pour sculpter “La beauté du geste" à la perfection, l’artiste a fait appel à de vrais athlètes qui ont patiemment reproduit les gestes qui les ont, avec acharnement, menés au plus haut niveau de leur discipline. Le résultat : une Vénus prête à entrer sur le ring avec ses gants de boxe ou encore un Vénus avec son ballon de basket à la main qui est peut-être sur le point de tenter un tir à 3 points du haut de ses 2m20.
Elles habilleront les colonnades du Palais Bourbon jusqu’au 22 septembre 2024 avant de rejoindre Liège.
Source : site de l'Assemblée Nationale
Les Vénus de l’artiste marseillais sont des répliques de la Vénus de Milo. Statue datant de l’époque héllenistique, elle fut découverte sur l’île de Milos d’où elle tient son nom.
Sortie de terre et exposée sans ses bras comme figée et captive au musée du Louvre, elle attendait une renaissance future et certaine venue du XXIème siècle, qui allait lui permettre d’échapper à l’archétype de beauté féminin comme ornement en lui restituant l’usage de ses bras : le droit à l’expression.
Vénus ou Aphrodite de son nom grec, née de l’écume des vagues, la déesse intemporelle prête non seulement ses traits pour lier le monde sportif et artistique mais elle marque aussi un tournant pour des jeux olympiques rassembleurs et égalitaires. Symbole absolu de féminité et de perfection, elle a été choisie pour représenter dans un milieu sportif trop souvent masculin une diversité nécessaire et cohérente.
Source : site de l'Assemblée Nationale
Qu’elle soit en marbre comme la Vénus de Milo ou en fibre de verre comme les Vénus de Laurent Perbos, blanche telle le marbre de Paros ou colorée, les Vénus et la mythologie grecque sont en somme une source d’inspiration intarissable tel le tonneau des Danaïdes, voici peut-être un sujet pour un futur article !